Le climat se tend de plus en plus en République démocratique du Congo à quelques jours des élections. Le scrutin suscite de plus en plus de doutes et de critiques. De ce fait, la cour constitutionnelle donne sa langue ce vendredi sauf changement sur le probable report ou pas des élections en RDC.
Le sablier se vide à toute allure, mais on ne sait pas où va le sable : à une semaine de la date des élections, le pouvoir congolais encaisse de plein fouet le choc du réel. Toujours confiant dans ses chances de pouvoir conquérir un deuxième mandat, le président Tshisekedi mène campagne et assure que les élections auront bien lieu à la date prévue, le 20 décembre prochain.
Cependant la question des cartes d’électeurs illisibles n’est pas résolue et surtout, faute de moyens de transport, le matériel électoral n’a pas encore été acheminé partout dans le pays, l’Angola ayant refusé de prêter ses avions au voisin congolais. C’est pourquoi la Monusco est soudainement rentrée en grâce : alors que, voici quelques semaines, Kinshasa pressait la force onusienne d’accélérer son départ et ne lui épargnait aucune critique, le gouvernement congolais a aujourd’hui changé de position.
Notamment, la demande de Kinshasa pour le déploiement des kits électoraux a été étendue à toutes les provinces de la RDC, une démarche contestée au regard des limites de mandat de la MONUSCO.
La résolution récente de l’ONU restreint l’assistance au processus électoral de 2023 dans les régions où la MONUSCO est encore présente, introduisant une dimension complexe à cette situation déjà délicate.
Rédaction