• septembre 16, 2024

Le Pape François aux victimes des affres de guerre à l’Est «vos peines sont les nôtres»

« Il faut seulement pleurer en restant silencieux. Vos larmes sont mes larmes, votre souffrance est ma souffrance », le pape s’est ainsi surconsrit verbalement dans la situation précaire des victimes.
Le Pape François a reçu ce mercredi 1er février 2023 les victimes des atrocités de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo. C’était à la Nonciature de Kinshasa.

Les représentants des victimes ont passé tour à tour au près du souverain pontife. Pendant le tour chacun à exprimer ce qu’il endure dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu larme aux yeux.
Plusieurs témoignages alarmants se sont fait entendre. Une femme prise comme esclave sexuelle sans peur a dit: « Pendant neuf mois dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu des rebelles m’ont violenté et je suis tombée enceinte et suis mère d’un jumeau. C’est le commandant qui m’a désirée. M’a violée comme un animal. C’était inutile de crier car personne ne pouvait m’entendre ni venir à mon secours. J’ai 17 ans, » a-t-elle témoignée.

Elle a cependant devant sa sainteté le pape demandé: « Au Christ de toucher les cœurs des bourreaux pour qu’ils libèrent les autres enfants en otage ».

Un prêtre parmi les témoins dit avoir vécu l’attaque de février 2022 dans le site de Savo en territoire de Djugu en Ituri, des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO). «J’ai vu la sauvagerie : des gens découpés comme on découpe la viande à la boucherie, des femmes éventrées, des hommes décapités. Nous vivons dans des camps de déplacés sans espoir de retourner chez-nous» a-t-il indiqué.

Le Pape François, après avoir suivi les témoignages des uns et des autres, a condamné la violence et maltraitance qui caractérise cette partie du pays, tout en joignant sa douleur à celle des victimes.
« Face à la violence inhumaine que vous avez vue de vos yeux et éprouvée dans votre chair, on reste sous le choc. Et il n’y a pas de mots; il faut seulement pleurer, en restant silencieux […] vos larmes sont mes larmes, votre souffrance est ma souffrance. Vous vous enrichissez par l’exploitation illégale des biens de ce pays et le sacrifice cruel de victimes innocentes. Entendez le cri de leur sang, » à appelé le souverain pontife.

Samson Nyandabaga

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