Deux millions de ménages de trois pays à savoir: le Burundi, la République démocratique du Congo et le Rwanda seront servis en électricité par le barrage de Ruzizi3.
« J’ai conduit une délégation de deux entreprises Norvégiennes Scartec et industrial promotion services (IPS) qui est une partie du fonds AGATA pour le développement économique. Ces deux sociétés préparent la réalisation d’un barrage hydroélectrique dans la rivière pour fournir de l’électricité aux deux millions de ménages de trois pays dont : le Burundi, la République démocratique du Congo et le Rwanda », a dit l’ambassadeur de Norvège à Kinshasa, Jon- Âge Oyslebo qui a conduit cette délégation auprès du ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Olivier Mwenze Mukaleng.
« Après 7 à 8 ans de planification, d’analyse, de préparation, de recherche, de dialogue et de négociation, on s’approche à la réalisation de ce projet. Nous avons eu des échanges fructueux avec le ministre parce qu’on s’approche à la finalisation de la préparation et du début de la construction de ce barrage », a martelé, M. Oyslebo, ajoutant que ce projet table sur une capacité de 206 mégawatts qui seront partagés entre les 3 pays précités de la région de Grands lacs, afin de résoudre le déficit qu’il y a en électricité. « Pour l’instant, nous estimons qu’il n’y a que 12% de la population bénéficiaire dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu», a dit M. Aleem Karmali, directeur des infrastructures à « industrial promotion services » (IPS). Nous avons eu le plaisir d’informer le ministre que nous avons mobilisé les bailleurs de fonds qui avaient tous confirmé et ont commencé à revoir le projet», a-t-il poursuivi. Pour Aleem Karmali, il y a plusieurs bailleurs de fonds «parmi lesquels la Banque mondiale, le gouvernement Norvégien, l’Agence fran-çaise de développement (AFD), la banque européenne d’investissement (BEI) et une banque de l’Angleterre, avant de souligner que les bailleurs de fonds sont très impliqués dans ce projet en prouvant l’intérêt. « C’est un projet régional très complexe qui a demandé d’énormes études sur plusieurs années, pour nous assurer de la faisabilité de la construction de ce barrage, a-t-il souligné. Il a suggéré que la construction se passe dans une durée de 5 ans avec l’appui du gouvernement de la RDC qui a signé les accords du projet en 2019. De la sécurisation du projet et relation de trois pays Répondant à une question de la presse sur la sécurité du projet, M. Aleem a annoncé que c’est une mis ensemble des efforts de ces trois pays qui ont cherché un promoteur pour ce projet qui a répondu à leur demande. « Sur le terrain où le projet va se localiser «nous n’avons jamais entendu d’incident, car nous avons des équipes de ces 3 pays qui travaillent ensemble et sans conflit. Nous avons un comité conjoint de ces 3 pays qui ont également visité le site sans problème, parce que c’est un projet qui leur appartient tous et il y a des accords de projet de sécurité, des accords touchant à l’immigration, au niveau du mandant qu’il y ait participation de chaque pays», a expliqué M. Aleem. « Dans le Nord Kivu et sud Kivu, la capacité en électricité pour les deux régions avec une population de 12 millions d’habitants, la demande minimale est de 135 mégawatts, et actuellement 5% seulement de la population a droit à l’électricité. Quand nous prenons les 206 mégawatts et que chaque pays bénéficie d’un tiers, c’est 68 mégawatts. Ce projet viendra alors régler jusqu’à 50% de demande en électricité du sud-Kivu », a martelé M.Aleem. De la ruzizi 1 et ruzizi 2Cependant, M. Aleem a également fait savoir que la Ruzizi 1 a été construite vers les années 50. La Ruzizi 2 vers la fin des années 80, les deux sont déjà en opération par les 3 sociétés d’électricité de ces 3 pays. Ces derniers ont crée leurs propres compagnie à savoir, SINELAC qui gère cette opération. Ruzizi 3 sera géré par SINELAC, parce que c’est un partenariat public- privé, a-t-il dit, ajoutant que les deux promoteurs actuels de ce projet à savoir SCARTEC et IPS vont gérer chacun un nombre des mégawatts notamment IPS jusqu’à 1000 mégawatts et Scartec 3500 mégawatts. Dans ces 3500 mé-gawatts que gère SCARTEC, il y a 1400 en électricité, le principe reste le même qu’en Ruzizi 1 et 2, dont la capacité disponible sera divisée entre les 3 pays. Le coût total de ce barrage est de plus ou moins 750 millions de dollars qui selon l’ambassadeur Norvégien, est le plus grand investissement de la région pour le renforcement des relations entre son pays et la République démocratique du Congo.
Christian Bunani